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Le Monde diplomatique

ArchivesAoût 2007

Fallait-il collaborer avec le IIIe Reich ?

Comment les nationalistes ukrainiens réécrivent l’histoire

Dans les pays postcommunistes, l’histoire – et notamment celle de la seconde guerre mondiale – représente un enjeu majeur de la bataille d’idées. Car les forces nationalistes, qui y constituent un des piliers des nouveaux régimes, s’efforcent de justifier, au nom de l’hostilité à l’Union soviétique, leur collaboration avec l’occupant nazi et son entreprise génocidaire. Ainsi en Ukraine.

Par Jean-Marie Chauvier

Maidan, la place de l’Indépendance à Kiev, comment l’oublier ? Fin 2004, la « révolution orange » y avait convoqué les télévisions du monde entier. Elle offre à nouveau un spectacle, mais d’une autre couleur : c’est dans le rouge qu’il se drape, estampillé de la faucille et du marteau. En ce 9 mai 2007, la « victoire sur le fascisme » a 62 ans (1). Et l’Ukraine se souvient. Sur le boulevard Kreschiatik jouxtant la place s’avancent les vétérans de l’Armée rouge et des partisans, bardés de médailles. D’un haut-parleur retentit le fameux hymne au soulèvement de 1941 : « Debout, peuple immense, face aux ténèbres du fascisme, elle va, la guerre populaire, la guerre sacrée. »

Dans ce rituel très soviétique, la jeune démocratie ukrainienne est néanmoins bien représentée : le mouvement « orange » (désormais minoritaire), son leader, chef de l’Etat et du parti Notre Ukraine, M. Viktor Iouchtchenko, l’« égérie » Ioulia Timochenko menant le Bloc portant son nom, le drapeau national jaune et bleu, l’armée régulière... Dérive que cet hommage à l’exploit de l’URSS ? Aucunement : la tradition, simplement, enracinée. Sur le gâteau, une cerise amère attend le président : une manifestation populaire surgit derrière le défilé officiel, hérissée de drapeaux rouges communistes, roses socialistes, bleu et blanc de la force montante du Parti des régions de M. Viktor Ianoukovitch, le premier ministre. C’est la déferlante de la coalition majoritaire de la Rada, le Parlement présidé par le socialiste Alexandre Moroz et que le chef de l’Etat a dissous le 2 avril.

Ce dernier s’éclipse promptement avec sa suite. Les manifestants vont alors gravir les collines vers le parc des Gloires éternelles, puis couvrir de fleurs les tombes des héros, et enfin, plus haut encore, monter sur les hauteurs du pompeux Mémorial de la « grande guerre patriotique (2) », où les attendent (petites) ripailles, discours et musiques. Sillonnant les rues et les parcs, ils sont des milliers à se laisser aller à la fête, bercés par les mélodies d’antan : Routes de poussières et de brumes, Katioucha, Sombre nuit, La Khata (3) incendiée, La planète brûle et tourne folle et autres chansons et valses qui évoquent des temps de guerre, d’angoisse et de délivrance.

L’Occidental non initié y perdrait son cyrillique. Ce que représenta l’occupation nazie à l’Est lui est peu connu. Qui l’a informé des tueries de masse de 1941-1943, des villages brûlés avec leurs habitants, des trois millions de prisonniers soviétiques exterminés ? Que sait-il de la guerre des partisans, du rôle de l’Armée rouge, escamoté à l’Ouest ? Etrangers lui sont, forcément, ce lyrisme slave, mélange d’émotions sincères et de grandiloquence, ce grand mythe doloriste et fusionnel hérité de l’URSS.

Ces jours-là, télévisions russes et ukrainiennes diffusent films, documentaires et débats concernant les batailles glorieuses, les joies de la victoire, mais aussi les traumatismes transgénérationnels, les « disparus » qu’on cherche encore, les adultes qui ont grandi dans des orphelinats ou chez des parents eux-mêmes orphelins. Ne manquent pas à l’appel les sujets tabous du temps de l’URSS : le sort des prisonniers rescapés d’Allemagne et envoyés comme « suspects » au goulag, la collaboration armée, les déportations de peuples « punis » pour la trahison d’une minorité des leurs. Le 17 mai se tient à Kiev une « soirée-requiem » officielle à la mémoire des Tatars expulsés de Crimée en 1944 (4). C’est aussi en Ukraine que le Yiddishland fut anéanti : à Lviv, Babi Yar (lire « Dans les fosses de Babi Yar »), Berditchev, etc., où se produisit le judéocide par balles, premier volet de la « solution finale ».

En ce 9 mai 2007, le président Iouchtchenko a, lui aussi, prévu une « cerise amère » pour le gâteau de la Victoire. Il saisit l’occasion pour relancer, face aux vétérans soviétiques, la réhabilitation de ceux qui les combattirent : l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN) et son Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA), reconnues officiellement – ainsi que l’Eglise gréco-catholique (uniate), qui en était proche – dès 2002, malgré quelques discrètes protestations russes, polonaises et juives. Il s’agit de hâter la « réconciliation nationale » afin de surmonter les déchirements du passé.

Parmi les « héros de la résistance » qu’il cite figure, non le chef des partisans rouges, Sidor Kovpak, mais le commandant de l’UPA, Roman Choukhevitch, dont on a célébré en grande pompe, le 17 juillet, le centenaire de la naissance dans plusieurs villes... en oubliant qu’il fut, en 1941-1942, l’un des chefs du bataillon Nachtigall de la Wehrmacht et membre de la police auxiliaire nazie. Autre personnalité remise à l’honneur : Simon Petlioura, le leader nationaliste antibolchevique, qui fit écraser l’insurrection ouvrière de l’Arsenal de Kiev en février 1918. Réputé pogromiste, il tomba en mai 1926 sous les coups d’un « terroriste juif » (5). La première pierre de sa future statue a été posée le 25 mai à Poltava, sa ville natale...

Peut-on tracer
un signe d’égalité entre
la répression stalinienne
et le judéocide ?

En Galicie, berceau et bastion du nationalisme, on frappe plus fort : hommage est rendu à la division Galicia (Halitchina), que l’on sait avoir appartenu à la SS de Heinrich Himmler, mais que l’on nomme plus volontiers « première division de l’Armée nationale ukrainienne », selon son appellation ultime de 1944. Ses vétérans reçoivent, dans cette région, les mêmes retraites que ceux de l’Armée rouge et de l’UPA. Un défilé des SS et de leurs sympathisants, prévu à Kiev le 28 avril, a été interdit par le gouvernement. Kiev, il est vrai, n’est pas Riga...

Réécrire l’histoire ne gêne pas le régime. On présente désormais l’OUN-UPA du légendaire Stepan Bandera comme une « résistance sur trois fronts » : contre les nazis, les Soviétiques et les Polonais. Tel défenseur du mouvement admet que celui-ci s’allia initialement avec le IIIe Reich : il en espérait seulement un Etat indépendant. Et de citer les exemples de la Croatie, de la Slovaquie et de la France de Vichy. Il aurait mieux valu être un protectorat allemand qu’un territoire occupé. « Dans la France contemporaine, on a révisé le jugement sur le maréchal Pétain, précédemment considéré à l’unanimité comme traître au peuple français. On a compris qu’il a cherché à sauvegarder ne fût-ce qu’une goutte d’indépendance pour la population qui ne pouvait combattre : les femmes, les enfants, les vieillards (6). »

Pas facile, pourtant, de faire passer le thème de la « réconciliation nationale » entre les ennemis d’hier. Le dernier commandant en vie de l’UPA, M. Vassili Kouk, tient toutefois un discours conciliant. Le 9 mai ? Il le fait sien. « C’est le jour de la victoire sur le fascisme. L’hitlérisme était une horreur. L’Europe entière s’est battue contre lui, et pas seulement l’Armée rouge. » Il ajoute cependant ces phrases qui laissent perplexe : « L’UPA ne s’est jamais battue contre le peuple d’Ukraine ou l’Armée rouge (…). Ses commandants et les nôtres faisaient semblant de ne pas se voir. Nous avons lutté contre les troupes du NKVD (7) (…) et les envahisseurs fascistes. » On laissera aux historiens le soin de démêler l’écheveau. Partisan antisoviétique jusqu’en 1954, prisonnier jusqu’en 1960, le commandant Kouk a ensuite travaillé, sous la surveillance du KGB, à l’institut d’histoire de l’Académie des sciences d’Ukraine, dont il fut chassé en 1972. Retraité, respecté, il écrit ses Mémoires...

Si M. Iouchtchenko prétend équilibrer condamnations du nazisme et du communisme, il a du pain sur la planche. En 2006, une loi votée par la Rada qualifie de « génocide du peuple ukrainien » (Holodomor) la famine de 1932-1933, contre l’avis de la majorité des députés de la partie orientale du pays. La controverse entre historiens continue, mais les députés ont tranché (8). Les contestataires passent pour des « négationnistes ». Fin avril 2007, le chef de l’Etat dénonce à nouveau le « régime communiste totalitaire » à l’occasion d’une commémoration de l’opération de la Vistule, qui vit la Pologne, en 1947, expulser quelque cent cinquante mille Ukrainiens. Mais, à Varsovie, on accuse l’UPA d’extermination de Polonais en 1943.

Des dizaines de milliers de victimes d’exécutions soviétiques sont ensevelies dans la forêt de Bykivnya, non loin de Kiev. Le 20 mai 2007 s’y déroule un hommage aux « victimes de la terreur communiste » de 1937-1938, à l’initiative de l’association Mémorial de Kiev, qui a fondé un Institut de la mémoire nationale et un Musée de l’occupation soviétique. Très controversé et jugé « insultant et provocateur » par Moscou, ce dernier bénéficie, dès juin, de la protection des Jeunesses du parti présidentiel. En 2006, M. Iouchtchenko a déclaré : « On devrait se souvenir de la tragédie de Bykivnya comme on se souvient d’Auschwitz, de Buchenwald et de Dachau. » De là à tracer un signe d’égalité entre les répressions staliniennes et le judéocide... Si l’Occident, gêné, n’a guère réagi à cet amalgame, Israël s’est élevé contre deux dimensions de cette dérive : le parallèle entre l’Holodomor et la Shoah, mais aussi l’activisme antisémite qui entoure cette campagne – certains soulignent que le principal responsable de la collectivisation et donc de la famine en Ukraine, Lazare Kaganovitch, était juif...

Retour sur Maidan, où des échoppes de « littérature ukrainienne » proposent (depuis 1986, assurent les vendeurs) des produits éloquents : Protocoles des Sages de Sion, ouvrages du théoricien nazi Alfred Rosenberg et de l’historien Matvei Chapoval sur Les Juifs en Ukraine, pamphlets dénonçant la « dictature juive » hier en URSS et aujourd’hui ici. Quelques brochures portent la croix gammée. Ces expressions de nazisme à l’état brut voisinent – fortuitement ? – avec la propagande de l’OUN-UPA. L’antisémitisme de choc a d’ailleurs son état-major à Kiev : à l’Académie de gestion du personnel (MAUP) dirigée par M. Georgii Chtchekine, un réseau d’universités et d’écoles privées regroupant cinquante-sept mille étudiants dans trente-deux régions. Editrice de pamphlets judéophobes, la MAUP dispose d’une licence officielle pour son « enseignement ».

Déferlant de l’Estonie à la Pologne et à la Hongrie, la campagne contre les monuments aux soldats soviétiques libérateurs du nazisme a gagné, début mai, Lviv (9). Plusieurs organisations y exigent le démontage du mémorial aux soldats, pour la plupart ukrainiens, tombés pour la libération de la capitale de la Galicie : ainsi Svoboda (« Liberté », ex-parti social-national), dont le chef Oleg Tiagnibog est célèbre pour ses appels à la lutte armée « contre les Moskali [Moscovites] et les youpins » ; le nouveau Parti national-travailliste ukrainien, dont l’emblème, la lettre N (nation) traversée d’un marteau, évoque le svastika ; le Congrès des nationalistes ukrainiens (KUN), qui dénonce l’émeute de la fin avril, à Tallinn, contre le déplacement du monument à l’Armée rouge comme un « pogrome barbare des Russes ethniques ». Dans la nuit du 12 au 13 mai, à Lviv, un monument et des tombes de soldats sont endommagés. En ce même printemps 2007, plusieurs cimetières juifs et une synagogue sont vandalisés (10).

Et les « révisionnistes » ont gain de cause : plusieurs conseils municipaux, dont celui de Lviv, annoncent le démontage des monuments soviétiques. « Toute l’Ukraine doit être nettoyée », exigent les plus radicaux. Il faut dire que le KUN, par exemple, déplore qu’à l’élection présidentielle française les électeurs n’aient eu le choix qu’entre « le sioniste Sarkozy et la socialiste Royal », faute de « représentant de la nation de souche (11) ». M. Valeri Bobrovitch, le responsable de l’UNA-UNSO (12), l’organisation radicale (et militarisée) la plus connue, se dit inquiet de la possibilité de voir les chars russes s’emparer en deux jours de toute la région à l’est du Dniepr et, pis encore, du risque de guerre civile en Ukraine. Son organisation s’affirme prête : elle a combattu, les armes à la main, en Géorgie, en Tchétchénie et en Transnistrie (13).

Minoritaires, divisés, les mouvements radicaux ne sont pourtant pas isolés. Leurs thèses irriguent largement les droites nationale-démocrate, libérale et écologiste, qui soutiennent la réhabilitation de l’OUN-UPA. Le social-national Tiagnibog a fait partie de l’état-major de la « révolution orange ». Le militant de l’UNA-UNSO Andryi Skhil est député du Bloc Ioulia Timochenko, de l’opposition « orange », tout comme le patriarche du mouvement dissident sous Léonid Brejnev, M. Levko Lukianenko, auteur d’appels antisémites lors des législatives de 2006 (14). Certes, les valeurs d’ordre et de tradition chères à l’extrême droite paraissent éloignées du libéralisme occidentaliste, mais on a vu ailleurs que des convergences étaient possibles.

Toujours sur Maidan, voici le Parti communiste d’Ukraine de M. Piotr Simonenko, une formation parlementaire assagie. Jour après jour, Parti communiste, Parti socialiste, Parti des régions tiennent meeting « pour les droits constitutionnels », à leurs yeux violés par le président. La fougue des orateurs contraste avec la quiétude des auditeurs. En ce printemps où le thermomètre grimpe jusqu’à 30 °C, ils ont les pieds dans des fontaines. Sous les pavés, la plage : l’imagerie d’Epinal rouge barbote et s’arrose gaiement.

A l’ombre des marronniers du boulevard Kreschiatik, une foule estivale flâne, se hâtant lentement à la tâche. Dans les conversations, la crise politique suscite plus de lassitude que d’intérêt. Il faut dire qu’elle a éclaté sur fond d’embellie économique : « Les élites des deux camps se battent pour le partage des industries et des marchés », dit l’homme de la rue. Sans oublier les pressions américaines en vue d’arrimer l’Ukraine à l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) (15) : dans la campagne électorale de 2007, c’est le ministre de la défense Anatole Hrytsenko, candidat de Notre Ukraine, qui porte le drapeau de l’atlantisme. La base navale russe de Sébastopol serait menacée, dans cette Crimée à partir de laquelle les Etats-Unis entendent affirmer leur contrôle de la mer Noire, important pour tout le « Grand Moyen-Orient ». L’Estonie et le Canada seraient même prêts à financer l’ukrainisation linguistique de la Crimée...

On le sait (16) : les confrontations politiques, ici, recoupent la diversité régionale et culturelle. Tout le monde rêve de libéralisation et d’Europe. Mais pour les uns, russophones et « métissés », le patriotisme ukrainien ne contredit pas l’appartenance au monde russe. Les autres préconisent une identité ethniciste et des liens renforcés avec la Pologne et les Etats-Unis. Et, à la mémoire antifasciste, trop associée à la Russie, ils préfèrent les liens noués avec l’OUN après 1945, pour les besoins de la guerre froide, notamment au sein de la World Anti-Communist League (WACL) (17) et de l’Anti-Bolshevik Bloc of Nations créé en 1943 en Ukraine occupée. Autant d’organisations qui ont « recyclé » nombre d’anciens nazis.

Dans la transmission du message ethno-national, la diaspora ukrainienne d’outre-Atlantique a joué un rôle moteur. De Galicie, fuyant parfois les « rouges » dès 1943-1944, ces émigrés ont gagné le Canada, les Etats-Unis et l’Australie. Membres de l’OUN, leurs enfants ont tenu le flambeau jusqu’à la chute de l’URSS, occasion de revenir prêcher la bonne parole au pays natal. Ces Ukrainiens de l’étranger ont rallié la cause du « monde libre », mais sans renier la tradition du « nationalisme intégral ». Influents hier au sein du complexe Radio Free Europe - Radio Liberty (18), aujourd’hui dans les médias et sur les sites Internet, les héritiers, soutenus par des fondations américaines et canadiennes, ont investi la sphère idéologique abandonnée par les anciens cadres soviétiques, reconvertis dans les affaires.

L’histoire, selon la CIA, tient en une phrase, lapidaire : « Dans la seconde guerre mondiale, les armées allemande et soviétique ont causé plus de sept à huit millions de morts (19). » Rien ne distingue donc plus l’agression et le génocide nazis de la résistance qu’y opposèrent les Soviétiques (dont la majorité des Ukrainiens)... main dans la main avec les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France gaulliste, les résistances populaires d’Europe.

Une journaliste ukrainienne démocrate déplore cette nouvelle tendance à qualifier d’« occupants » ceux qui libérèrent le pays et à n’attribuer les mérites de la victoire qu’aux Américains et aux Britanniques. « La mémoire fera place à de nouveaux clichés sur l’affrontement des deux systèmes totalitaires, redoute Irina Tchoubatenko. Mais les crimes d’un régime [ne justifient pas] l’autre. D’autant que, pour étendre son Lebensraum [espace vital], il a tué, tué, tué. Mon grand-père a fait la guerre. Il a été prisonnier dans les camps allemands et soviétiques. Il a fait l’expérience des deux régimes et de leurs différences. Pour lui, la question ne se posait pas de savoir qui était l’ennemi (20). »

Jean-Marie Chauvier.

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Jean-Marie Chauvier

Journaliste, Bruxelles.

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(1) En raison du décalage horaire, la capitulation, le 8 mai 1945, de l’Allemagne nazie s’est produite en URSS le 9 mai.

(2) Appellation consacrée de la guerre de l’URSS contre les nazis en 1941-1945.

(3) La khata est la maison traditionnelle ukrainienne.

(4) Les Tatars, comme d’autres minorités, ont été déportés vers l’Asie centrale. Réhabilités en 1956, ils sont revenus dans les années 1980-1990. Les Juifs de Crimée ont été presque tous exterminés par les nazis et leurs auxiliaires locaux. Lire Alexandre Billette, « Difficile retour des Tatars en Crimée », Le Monde diplomatique, décembre 2006.

(5) Simon Petlioura est accusé des pogromes commis par son armée. Sa responsabilité personnelle n’est pas engagée, assurent ses défenseurs.

(6) Rouslan Chastyi, Stepan Bandera, Folio, Kharkiv, 2006.

(7) Commissariat du peuple (ministère) aux affaires intérieures, plus tard MVD.

(8) 233 voix pour, 1 contre. Contestant le projet de loi et préférant le terme de « tragédie », le Parti des régions et les communistes n’ont pas pris part au vote.

(9) La dénomination Lviv est récente, cette ville s’étant appelée Lwov pendant les premiers siècles polonais, ensuite Lemberg pendant plus de cent ans durant l’ère autrichienne, puis à nouveau Lwov de 1921 à 1939 dans la République polonaise restaurée, enfin Lvov à l’époque soviétique.

(10) Des tombes à Tchernovtsy, des mémoriaux du génocide à Khmelnitsky et Ivano-Frankivsk (Ouest), une synagogue à Dniepropetrovsk (Est).

(11) Natsiia i Derjava (KUN), Kiev, 8 mai 2007.

(12) UNA : Assemblée nationale ukrainienne. UNSO : Autodéfense nationale ukrainienne (organisation militaire).

(13) A la mi-mai se tenait un « Congrès anti-impérialiste » avec des délégués nationalistes des pays baltes, du Caucase du Nord, et notamment de Tchétchénie.

(14) Membre du Comité Helsinki sous Brejnev, « prisonnier de conscience » parrainé par Amnesty International, il a animé le Parti républicain (extrême droite).

(15) D’après les sondages, 70 % des Ukrainiens refusent l’adhésion à l’OTAN.

(16) Cf. « Les multiples pièces de l’échiquier ukrainien », Le Monde diplomatique, janvier 2005.

(17) http://rightweb.irc-online.org

(18) Ces radios créées par la Central Intelligence Agency (CIA), émettant dans les langues des pays de l’Est, toujours en activité en ex-URSS, restent financées par le Congrès des Etats-Unis.

(19) www.cia.gov/cia/publ ications/factbook

(20) Gazeta po-Kievski, 10 mai 2007.

Voir aussi le courrier des lecteurs dans notre édition d’octobre 2007.

Voir aussi

Édition imprimée — août 2007 — Pages 4 et 5